Biographie

 

Carzou

 

1907 :

Karnik Zouloumian naît à Alep (Syrie, alors partie intégrante de l'Empire Ottoman et aboutissement de la déportation génocidaire de 1915).
De ce nom et de ce prénom il fera plus tard CARZOU, qui sera d'abord son nom d'artiste.
Son père est photographe. À sa mort, il seconde sa mère dans le travail du studio puis, avec sa sœur, ils partent à la fin de la guerre rejoindre la famille maternelle au Caire, en Égypte.

1925 :

Pourvu d'une bourse arménienne, il s'embarque pour la France où il va suivre, à Paris, la formation de l'École Spéciale d'architecture, dont il sortira diplômé en 1930.

1933-1940 :

Parmi d'autres activités « vivriéres » (affiches, dessins de tissus), il collabore durablement à la presse quotidienne et hebdomadaire comme dessinateur satirique.

1939 :

Première exposition particulière à la Galerie Contemporaine, rue de Seine à Paris. Après dix ans de participation aux différents salons, la notoriété vient avec les prix de peinture dont le Prix Saint-François d'Assise, en 1938, avec Bazaine. D'autres suivront après la guerre : Prix Hallmark (1949-1952-1955), Grand Prix de l'Île-de-France (1954), Grand Prix de l'Éducation Nationale (Tokyo, 1955), Grand Prix « Europe » (1re Biennale de Bruges, 1958).

1946-1965 :

Il expose régulièrement chez Emmanuel David, en particulier pour Venise (1953) et l'Apocalypse (1957). Pendant cette période, La promenade des Amants remporte le Prix du Public au Salon des Peintres Témoins de leur Temps (1953) et la revue Connaissance des Arts le classe en 1955 parmi les dix peintres les plus importants de sa génération.

 

Carzou 2

 

1952-1955 :

Il travaille quatre fois de suite pour la scène. Après l'acte des Incas des Indes Galantes de Rameau en 1952 à l'Opéra de Paris, c'est Le Loup pour Roland Petit (1953, sur une musique d'Henri Dutilleux), puis Giselle à nouveau à l'Opéra en 1954 et Athalie à la Comédie-Française en 1955. Ces quatre réalisations assurent sa gloire et il n'y reviendra qu'en 1969 pour La Périchole (avec Maurice Lehmann comme au temps des Indes Galantes), refusant la plupart des autres propositions de peur de se voir « relégué » au rang de décorateur.

1968 :

L'exposition Figures Rituelles marque l'avènement des tonalités rouge et orange dans son œuvre ainsi qu'une « hiératisation » définitive des scènes issues de son imaginaire.

1976 :

Le temps des honneurs commence : il est juré au Festival de Cannes puis élu l'année suivante à l'Académie des Beaux-Arts. Lors de sa réception deux ans plus tard, il prononce un discours très discuté sur les tendances contemporaines de la peinture. Parallèlement il devient officier de la Légion d'Honneur et commandeur des Arts et Lettres et du Mérite.

 

Atelier Carzou

 

1986 :

Inauguration d'un Musée Carzou à Vence (Alpes-Maritimes), dont il est citoyen d'honneur depuis 1983. Mais la même municipalité qui avait initié ce projet fermera le Musée quelques années plus tard.

1988 :

Il présente à Paris et à Marseille les Années Trente-Quarante, où sa période abstraite est révélée à beaucoup. Mais cela fait plus de vingt ans que s'organisent des rétrospectives de son œuvre partout en France ainsi qu'en Allemagne, en Suisse, en Arménie ; et il expose à Moscou, à Tokyo, à Londres, à New York.

1991 :

Inauguration de l'Apocalypse sur les murs de la Chapelle de la Présentation à Manosque (Alpes de Haute-Provence), qui devient en même temps Fondation Carzou. Plus de 600 m2 de peinture qui reprennent et développent les thèmes visionnaires de l'exposition de 1957.

1994-1995 :

Sa dernière grande exposition thématique, consacrée à Versailles, circule de Paris à New York (dans cette même Galerie Wildenstein qui l'avait accueilli en 1959), Osaka et Tokyo.

2000 :

Il décède à Périgueux (Dordogne), près de son fils, deux ans après avoir perdu Nane, qu'il avait épousée en 1936.

2003 :

Zao Wou-Ki succède à Carzou à l'Académie des Beaux-Arts.

2004 :

Première grande rétrospective après sa disparition à Menton (Alpes-Maritimes).

2007 :

Expositions du centenaire à Orsay, Manosque et Gray (Haute-Saône).

2011 :

Célébration du 20e anniversaire de la Fondation Carzou.

 

Carzou, professeur